La gare de Mostaganem constitue un exemple typique de l’architecture ferroviaire coloniale fonctionnelle. Située en plein centre-ville, elle s’intègre dans la trame urbaine de la ville avec des façades sobres, alternant briques rouges apparentes et surfaces claires, ponctuées de grandes portes et fenêtres. Contrairement à d’autres gares algériennes ornées de motifs néo-mauresques, la gare de Mostaganem privilégie la simplicité et l’efficacité.
Elle demeure un témoin du rôle stratégique de la ville dans le réseau ferroviaire régional.
Photo de Flanc.
Façade Extérieure.
Façade Intérieure.
La ligne ferroviaire Mostaganem–Relizane, inaugurée en 1888 puis prolongée jusqu’à Tiaret en 1889, fut conçue pour désenclaver le Sersou et faciliter l’exportation agricole vers le port de Mostaganem. Son tracé sinueux, à travers les contreforts du Dahra, desservait plusieurs localités dont Aïn Tédelès et Relizane.
Reliée au port par un raccordement de 6 km comprenant un tunnel de 180 mètres, elle transportait principalement des céréales, du vin et du bétail. Faute de modernisation, la ligne fut fermée en 1960 après la mise à l’écartement normal d’autres axes ferroviaires.
Quais de la Gare.
Toilettes.
Aujourd’hui, la ligne fonctionne à une fréquence très réduite, avec une seule navette quotidienne. Malgré les études techniques réalisées dans les années 1990 en vue d’un renouvellement complet, les travaux n’ont jamais été lancés. Selon des experts, la modernisation permettrait de relier Mostaganem à Mohammadia en seulement 40 minutes. Les autorités annoncent néanmoins de nouveaux projets ferroviaires, dont la ligne Mefsoukh–Mostaganem vers Oran, ainsi que la réhabilitation de la gare de Mostaganem, construite en 1870. La liaison de 5 km entre la gare et le port reste, en revanche, abandonnée depuis des décennies.







